Page 17 - EDE N° 62 - MARS - 2020
P. 17

Ha ha ! le praticable, tant de fois écrasé, tu va pouvoir respirer de

          tous les cotés. Toi des fois tu es intraitable, tu ne laisse rien passer,
          pourtant tu vois de près des sauts, pirouettes, qui nous laissent

          médusés.


          Même les tribunes sont réduites au silence,
          pas d’éclats de voix, pas d’applaudissements, ni de ola !

          pas de alléééz ! pour encourager les gymnastes en compé.
          Nos tribunes s’endorment déjà plongées dans une demi-obscurité.


         Passé la porte des bureaux, les ordis sont éteints, pas une voix
         pour dire, “réunion salle du fond, demain matin”, soudain plus de

         bruits, plus de lumière, tous sont partis chacuns sur son chemin.


         Ohé ! le club house ! plus personne, tu as revêtu ta housse de

         repos. Ces dames de la caisse ont rendu les tickets et la re-
         cette. Le bar est vide, pas de serveuses ni de serveurs, mais

         avant de partir ils ont fait place nette. Tout a été rangé, les
         verres sont bien alignés. Les cuisiniers eux aussi sont partis, ils ont

         rendu leurs tabliers, en prenant soin de tout bien plier. HE ! toi derrière

         le comptoir, la tireuse à bière, pour une fois tu n’est pas cadenassée,
         plus de verre consigné à remplir d’un blond réfrigéré, nous penserons

         souvent à toi, surtout ne tombe pas en dépression, un jour au petit
         matin, tous nous reviendrons, pour te remettre la pression.


               En bas de l’escalier, le hall est déserté, les portes sont fermées.

               Plus personne à l’accueil et derrière la vitre la salle est assoupie
               et dans l’obscurité. Et les agrès figés, tristement se demandent

               ce qui vient de leur arriver.


          En passant le SAS, une voix dit doucement, je suis obligé de fermer.

          Et puis à l’extérieur le parvis est bien seul, le parking s’est vidé plus
          un bruit de moteur, le silence s’installe, avec froideur.


          En se retournant, on voit avec tristesse notre belle Maison, tomber

          dans une torpeur, qui nous attriste tous et nous fait mal au cœur.

          Mais gardons tous l’espoir que la période cesse, que la vie reprendra.

          Le jour viendra où la porte du SAS par bonheur s’ouvrira.

           ET TOUS ENSEMBLE, ENFIN, POUR EFFACER CELÀ

           ON POURRA APPLAUDIR ET TOUS CRIER HOURRA  !!!

          En attendant que chacun prenne soin de son entourage et de soi.
   12   13   14   15   16   17   18